Œuvre majeure de l’architecte genevois Marc J. Saugey, le cinéma Le Plaza est voué à la démolition. Cet objet emblématique, véritable centre névralgique du complexe multifonctionnel Mont-Blanc Centre (1951-1953), a été classé en mars 2004 par arrêté du Conseil d’État du canton de Genève. Cette mesure de protection très certainement salutaire et soutenue à l’époque par Docomomo a été malheureusement annulée suite au recours de la Société propriétaire.
Regrettant vivement cette décision qui entérine la disparition d’un bâtiment de valeur patrimoniale exceptionnelle, Docomomo Switzerland a soutenu l’initiative populaire « Le Plaza ne doit pas mourir » à l’automne 2017. Malgré le nombre très important de signatures, l’initiative qui prônait la déclaration d’utilité publique du cinéma, a été incompréhensiblement annulée à son tour par le Canton de Genève.
Le destin du cinéma semblait scellé, sacrifié sur l’autel d’un incompréhensible projet de densification, mais l’été 2019 nous a réservé une excellente surprise : le cinéma Le Plaza est sauvé !!! La salle vient d’être rachetée par la Fondation Hans Wilsdorf qui en fera un lieu culturel, un rebondissement tant inespéré qu’heureux pour une « affaire » qui, depuis des nombreuses années (depuis 2006…), nous mobilisait toutes et tous. Longue vie au Plaza!
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Catherine Dumont D’Ayot, Franz Graf, « Commercial buildings for the city centre. The works of Marc Saugey (1908-1971) », DOCOMOMO Journal, n. 24, février 2001, pp. 54-61
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Franz Graf, Les murs-rideaux des immeubles multifonctionnels de Marc J. Saugey à Genève, in Histoire matérielle du bâti et projet de sauvegarde. Devenir de l’architecture moderne et contemporaine, PPUR, Lausanne, 2014, pp. 329-345
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Das Wohlfahrtshaus von Schindler in Ebikon ist trotz Inventaraufnahme vom Abbruch bedroht. Der Fabrikkomplex des Liftherstellers zählt zu den bedeutendsten Industriearchitektur-Ensembles in der Zentralschweiz. Die von einer Architektengemeinschaft um Roland Rohn 1957 auf der grünen Wiese erstellte Anlage setzt mit dem 60 Meter hohen Liftprüfturm in der Landschaft einen starken Akzent.
Als Kontrast zum Funktionalismus der Hauptgebäude entwarf August Boyer das Wohlfahrtshaus auf einem polygonalen Grundriss, ähnlich dem Pavillon im Zürcher Letzibad von Max Frisch von 1942. Boyer suchte mit der Anlehnung an den Landistil nach einem festlichen Ausdruck für sein Gebäude, das die Anlage ergänzt und beseelt.
Heute liegt das Areal inmitten eines kantonalen Entwicklungsgebiets, das seit Jahren von einem Bauboom heimgesucht wird, ohne an die architektonischen Qualitäten der Schindlerbauten anzuknüpfen. Während die Firmenleitung um den Wert der Rohnbauten weiss, bleibt diese Anerkennung dem Wohlfahrtshaus versagt. Nun soll ein wesentlicher Bestandteil dieser Ikone der Nachkriegsschweiz durch eine belanglose Architektur ersetzt werden, dagegen wehrt sich der Innerschweizer Heimatschutz mit einer Einsprache.
(Gerold Kunz, für werk, bauen + wohnen. Verwendung des Textes mit freundlicher Genehmigung des Autors und von werk, bauen + wohnen)

« Wohlfahrtshaus der Schindler & Co. AG in Ebikon, Luzern », Das Werk, vol. 44, n° 4, 1957, pp. 126-128
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Les dernières parutions sur l’histoire et la sauvegarde de l’architecture suisse du XXe siècle sont l’occasion de revenir sur une séléction de publications significatives, présentées sous forme de « dossiers thématiques ».
do.co.mo.mo Journal 54, 1/2016
The theme of this 54th docomomo Journal is Housing Reloaded facing Post-War Housing Complexes in Europe The debate focuses on the challenges and strategies that have been encountered in efforts to preserve collective housing in Europe, seen as a major issue in the contemporary agenda. Symbols of architectural, technological and social aspirations, these grands ensembles of Mass Housing have nowadays begun to be appreciated by users and authorities, as integral part of the current city. Whether discussing demolition (as faced by the Smithsons´ Robin Hood Gardens and Toulouse´s Le Mirail, and commonly seen as a focus for social marginalization), or the growing phenomenon of heritagization (as implicit in the type of person now using the Marseille Unité d’Habitation), the debate today has mainly become centred on the question of: how to keep these large structures alive, while meeting contemporary standards of comfort? Characterized by adventurous experiments in the use of new materials and techniques, space creation and gender transformations, the obsolescence of these big complexes is determined on two different levels: the technical one (regarding comfort, such as thermal or acoustic, and the need for mechanical and safety improvements, as infrastructures, systems, elevators), and the functional one (involving space dimensions, organisation, orientation, and the introduction of new uses); all while complying with current regulatory standards. In addition, these buildings have frequently been intensively used and modified.
Franz Graf, Giulia Marino (guest ed.), Ana Tostoes, Zara Ferreira, Housing Reloaded, Docomomo Journal, n° 54, 1/2016
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Vient de paraître :
Fritz Haller (1924–2013) gehört zu den einflussreichen Persönlichkeiten des 20. Jahrhunderts auf dem Gebiet des industriellen Bauens. Anfang der 1960er Jahre wurde er als einer der Protagonisten der sogenannten Schule von Solothurn weit über die Grenzen der Schweiz hinaus bekannt. Hallers Œuvre umfasst ein beachtliches Spektrum an Bauten und Projekten, das von Schulgebäuden, Wohn- und Geschäftshäusern über Industriehallen und modulare Stahlbausysteme bis hin zu digitalen Planungswerkzeugen reicht. Das in Zusammenarbeit mit der Firma USM U. Schärer Söhne in Münsingen entwickelte Möbelbausystem «USM Haller» avancierte zu einer Marke von Weltrang. Haller setzte sich nicht nur praktisch, sondern auch als Forscher und Hochschullehrer theoretisch mit dem industriellen Bauen auseinander.
Laurent Stalder, Georg Vrachliotis (dir.), Fritz Haller. Architekt und Forscher, GTA Verlag, Zürich, 2016


Vient de paraître :
Quels sont les caractéristiques qui confèrent à la production de la seconde moitié du XXe siècle une connotation de « patrimoine monumental » ? Quels sont les critères de sélection de ces objets emblématiques la période 1940-1980, à sauvegarder comme des témoins essentiels de notre patrimoine culturel ? Comment intervenir sur ces « monuments récents » afin de les adapter aux nouvelles exigences tout en préservant leurs qualités ?
Telles sont les questions abordées dans ce bel ouvrage des instances de préservation du patrimoine du canton Thurgau. Paru en novembre 2015 sous la direction de l’historien de l’art Michael Hanak, avec Denise Hug et Birgit Seidenfuss, le livre est aussi l’occasion de présenter l’inventaire des bâtiments de la période 1940-1980 établi par la Amt für Denkmalpflege du canton Thurgau.
Amt für Denkmalpflege des Kantons Thurgau (dir.), Modern bauen – Thurgauer Nachkriegsmoderne 1940-1980, Schwabe Verlag, Basel, 2015





do.co.mo.mo Journal 53
Le numéro 53 du do.co.mo.mo Journal paru à l’automne 2015 est consacré à Le Corbusier dans le 50e anniversaire de sa mort.
Parmi les nombreuses contributions, deux articles traitent de la restauration de la villa Le Lac à Corseaux – la « Petite Maison au bord du lac Léman ».
Franz Graf, Giulia Marino, « Restoration of the Petite Maison, Corseaux, 1924, Le Corbusier and Pierre Jeanneret. Construction Practice as Research », pp. 18-23
Elise Koering, « The villa Le Lac by Le Corbusier and Pierre Jeanneret at Corseaux-sous-Vevey. The Color Rediscovered », pp. 19-31



Georges Addor architecte (1920-1982)
L’architecte genevois Georges Addor a façonné la Genève des années 1950 et 1960 en lui donnant le caractère de ville contemporaine et cité internationale. Son parcours fulgurant est retracé dans cet ouvrage. En l’espace de quinze ans, le bureau d’architecture que Georges Addor dirigea au sein de la régie immobilière Addor & Julliard réalisera plus de cinquante projets, allant du logement bon marché aux sièges d’entreprises prestigieuses, en passant par des équipements scolaires et des cités satellites pionnières en Suisse. Cette production effrénée s’inscrit dans le renouveau de la scène architecturale suisse du second après-guerre, dont il sera l’un des principaux protagonistes.
A travers une lecture attentive de son oeuvre et une monographie riche et inédite, cette monographie présente en détail les réalisations majeures du bureau, tout en les abordant sous ne multiplicité d’aspects propres à en élargir la compréhension : éléments biographiques, composition du bureau, choix urbanistiques, matérialité actualité de l’oeuvre et, enfin, l’intégration des arts à l’architecture. La perspective choisie consiste à replacer cet héritage patrimonial, souvent en proie à des transformations irrémédiables, dans un contexte plus large, confirmant sa singularité et son exemplarité.
Franz Graf (dir.), Mélanie Delaune Perrin, Giulia Marino, avec la contribution de Christian Bischoff, Addor architecte, MétisPresses, Genève, 2015





Les Archives de la Construction Moderne et l’Etat du Valais publient consacrent une monografie à l’architecture du XXe siècle du canton.
« Le canton du Valais est passé en un large demi-siècle d’une culture rurale et traditionnelle à la modernité industrielle et touristique. L’implantation de l’architecture moderne a été l’un des effets – ou des symptômes – de cette métamorphose. Ce livre, première et unique synthèse sur ce sujet, comporte une partie thématique et un répertoire. La première concentre l’attention sur quelques secteurs clés à la fois du développement du canton et de l’histoire de son patrimoine bâti. Le second fait le tour des réalisations modernes, photographies et plans à l’appui, dans tous les domaines et tous les styles – pourvu qu’ils relèvent de la modernité ».
Christophe Valentini, Pierre Frey, Pierre Cagna, Céline Visconti, L’architecture du 20e siècle en Valais, 1920-1975, Infolio, Gollion, 2014



